Tremblement de terre en Turquie : Le témoigne glaçant de Stéphane Bahoken qui a vu la mort défiler devant ses yeux

Stéphane Bahoken a vécu de très près le séisme de Turquie et de Syrie dans la nuit de dimanche à lundi. Vingt-quatre heures plus tard, mis en sécurité, il a raconté ces longues minutes, ces longues heures au Parisien. « J’ai été réveillé, peu après 4 h, quand j’ai senti mon lit, puis toute la chambre bouger. Des armoires se sont effondrées, des vitres se sont cassées », raconte celui qui refuse de se sentir comme un miraculé. Un mot qui, selon lui, « s’applique davantage à des gens retrouvés vivants après avoir passé de longues heures sous les décombres, à l’image de Christian (Atsu) ». Le meilleur joueur de la CAN 2015 a été extrait des décombres ce mardi matin comme le relayait L’attaquant.com après y avoir été coincé pendant plus de vingt-quatre heures.

« Des images apocalyptiques » selon le footballeur

L’ancien angevin raconte également qu’il s’est « pris plein de trucs dessus. Mais, au final, je n’ai pas été blessé. J’ai attendu la fin de la secousse pour prendre mes affaires et vite partir retrouver mes coéquipiers et le staff devant l’hôtel. […] Quand ça se produit, tu penses que ça va s’arrêter. Tu es dans la réaction et tu n’as pas le temps vraiment de réfléchir. La peur vient ensuite, a posteriori. Tu comprends, après coup, que tu es passé à côté de la mort. J’ai eu la peur de ma vie. » Après être sorti de l’hôtel avec ses coéquipiers, l’attaquant a rejoint le bus avant d’en redescendre après la deuxième réplique. La délégation a ensuite rejoint l’aéroport d’Adana, situé à une heure et demie de bus pour repartir à Istanbul avec l’avion privé du président de Kasimpasa. Stéphane Bahoken, arrivé cet été à Kasimpasa, évoque également « des gens hagards, à demi-nus dans la rue dans la pluie et le froid », « la désolation, des images apocalyptiques », « tu imagines les personnes prises aux pièges sous ces gravats ». A cet instant, on comptabilise Plus de 6000 morts dans ce drame.