Célestin Yanindji, président de la FCF, maintient fermement sa position : la nomination d’un entraîneur relève exclusivement des prérogatives de la Fédération. « Le recrutement d’un entraîneur national pour l’équipe centrafricaine de football relève exclusivement des prérogatives du comité exécutif de la fédération », a-t-il déclaré lors d’une rencontre à Douala en marge des éliminatoires de la Coupe du Monde féminine U17 2025, où la RCA s’est inclinée face à la Sierra Leone (0-2).
Cette déclaration intervient alors que Rigobert Song, ancien sélectionneur des Lions Indomptables, attend toujours la validation de son contrat par la FCF. La signature initialement prévue pour le 15 janvier a été retardée, laissant place à des incertitudes.
Soutien gouvernemental pour Rigobert Song
De son côté, le gouvernement centrafricain, par la voix du ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Éducation civique, Rodolphe Héritier Doneng, a clairement exprimé son soutien à Rigobert Song. « L’équipe nationale est la propriété de l’État. La décision est déjà prise. Monsieur le Sélectionneur, je vous réitère la confiance du président de la République, du Premier ministre, du ministère des Sports et de tout le peuple centrafricain », a affirmé Doneng, soulignant que la Fédération devra collaborer avec Song.
Ce scénario rappelle celui de Marc Brys, nommé par le gouvernement en avril 2024 sans consultation de la Fécafoot. Le gouvernement semble vouloir répéter ce modèle avec Rigobert Song, en insistant sur l’autorité étatique dans les décisions sportives majeures.
Confiance et diplomatie de Rigobert Song
Malgré les tensions, Rigobert Song demeure confiant. Dans une interview accordée à la Deutsche Welle, il a minimisé l’importance de la signature du contrat, la considérant comme une formalité. « Dès lors que vous avez reçu l’aval du premier sportif centrafricain, qui est le chef de l’État, faut-il encore signer autre chose ? » a-t-il déclaré.
Cependant, Song exprime le souhait d’une collaboration harmonieuse avec la FCF pour créer une atmosphère de travail propice au succès de l’équipe. « À un moment donné, je pense qu’il y aura tout de même une bonne collaboration qui permettra que tout se passe bien », a-t-il ajouté.
La situation reste délicate, avec un bras de fer entre les instances dirigeantes du football centrafricain et le gouvernement. Le futur de Rigobert Song à la tête des Bas-Oubangui dépendra de la capacité des deux parties à trouver un terrain d’entente.
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