Samuel Eto’o : « Quand nous prenons l’argent de la FIFA et de la CAF, nous sommes contrôlés »

Membre du bureau exécutif de la CAF pour la zone Uniffac, l’ancien capitaine des Lions Indomptables a réitéré son engagement à transformer le football local en instaurant des mesures strictes pour garantir le paiement des joueurs.

« Ce qui nous réunit autour du football, ce sont les footballeurs. Mon comité exécutif et moi avons pris la décision de remettre le footballeur au centre de tout, en demandant aux présidents de payer les salaires des joueurs », a-t-il affirmé.

Eto’o déplore une culture de non-paiement des salaires qui persiste chez certains dirigeants de clubs. Selon lui, la Fécafoot, soumise à des audits réguliers de la FIFA et de la CAF, doit veiller à une gestion transparente des fonds destinés au développement du football camerounais. Il assure que les financements ont considérablement augmenté, passant de 10-12 millions à 48 millions de francs CFA pour les clubs de l’élite One, une avancée qu’il juge significative.

L’ancien attaquant du FC Barcelone met en avant la régularité du championnat ces dernières années, un progrès selon lui. Il estime que l’amélioration du niveau de jeu et de la compétitivité des clubs camerounais en Afrique passe par un encadrement administratif et technique renforcé.

 « Nous devons accompagner nos équipes pour rivaliser avec des clubs comme Al Ahly, Zamalek ou encore les formations marocaines », a-t-il précisé.

Des tensions avec les arbitres

Cependant, les propos du président de la Fécafoot interviennent dans un contexte marqué par des tensions avec le corps arbitral. En effet, comme martelé dans les colonnes de Lattaquant, les arbitres camerounais menacent de suspendre leurs activités si leurs indemnités ne sont pas versées, une situation qui jette une ombre sur les réformes engagées.

Pour plusieurs observateurs, cette crise fragilise la volonté de restructuration défendue par Samuel Eto’o. Si l’ancien Lion Indomptable affirme que les résultats sont proches, la gestion des conflits internes, notamment avec les arbitres et certains dirigeants de clubs, demeure un défi majeur.