Lors de son analyse, le consultant, connu pour ses critiques régulières envers la gestion de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) sous la présidence de Samuel Eto’o, a perçu dans les félicitations du chef de l’État un avertissement adressé à ceux qu’il considère responsables du “désordre” autour de l’équipe nationale.
Un message implicite de Paul Biya
« Le fait que nous soyons qualifiés à la CAN Maroc ne constitue pas un événement », a déclaré Nyemeck, rappelant que cette qualification ne devrait pas être perçue comme une prouesse pour une nation historique du football africain.
Selon lui, Paul Biya a voulu insister sur la nécessité de maintenir la discipline et l’ordre autour de l’équipe nationale : « Là où j’ai vu que Paul Biya est resté constant, c’est qu’il a constaté que certains créent du désordre autour de l’équipe nationale de football. Et il leur dit que c’est mon unique [objet de propagande], ne jouez pas avec. Je n’ai pas fait autre chose pour la jeunesse que de les amener à jouer au football. Donc si vous gâtez aussi mon football, je ne vais pas beaucoup vous aimer. »
Un regard critique sur la qualification
Pierre Blériot Nyemeck a également exprimé son étonnement face à l’enthousiasme suscité par la simple qualification à la CAN. Pour lui, une telle satisfaction est démesurée pour une grande nation de football comme le Cameroun.
« Le Cameroun est l’une des plus grandes nations de football en Afrique. Qu’on vante d’avoir qualifié le Cameroun à une Coupe d’Afrique, c’est avoir un esprit chagrin. Nous ne sommes pas la République Centrafricaine (RCA) », a-t-il conclu.
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