Nul face au Zimbabwe : les Lions indomptables en danger pour la CAN 2025 ?

En effet, après une prestation où Vincent Aboubakar et ses coéquipiers ont semblé manquer de mordant, la frustration est palpable. Les supporters peinent à digérer ce résultat qui aurait pu être bien différent.

Selon Michel Kaham, président de l’Association Camerounaise des Entraîneurs et Éducateurs de Football (ACEEF), cette contreperformance trouve ses racines dans le conflit persistant entre le ministère des Sports (Minsep) et la Fecafoot. Il n’a pas hésité à pointer du doigt Marc Brys, le sélectionneur de l’équipe nationale.

« Lorsque vous déplacez l’équipe dans un hôtel à trois heures du camp d’entraînement, il faut en assumer les conséquences. Marc Brys a souvent pris la parole pour expliquer ses choix, mais maintenant, il est temps d’assumer », a déclaré Kaham.

Il va même plus loin, affirmant que si cette situation continue, le Cameroun pourrait ne pas se qualifier pour la CAN 2025 : « Avec tout cet imbroglio, le Cameroun n’ira pas à la CAN. »

Cependant, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, semble avoir une vision plus optimiste de ce match. Il a félicité l’équipe pour avoir décroché un point à l’extérieur : « Félicitations pour ce point gagné dans des conditions difficiles. Bravo à Marc Brys et aux Lions Indomptables. L’honneur des Lions est sauf ! »

Sur le plateau de la CRTV, d’autres voix se sont élevées pour critiquer les performances individuelles. Raphaël Abouem, par exemple, a estimé que certains joueurs, comme Vincent Aboubakar, représentent désormais un fardeau pour l’équipe. « À un moment, Vincent Aboubakar est devenu un handicap. L’entraîneur doit être suffisamment lucide pour le retirer, comme Didier Deschamps a fait avec Kylian Mbappé lors d’un match crucial de la France. »

L’ancien Lion Indomptable Bill Tchato a également exprimé son mécontentement sur ce même plateau. Selon lui, le Zimbabwe était à la portée des Lions Indomptables, mais les polémiques autour de l’équipe ont pesé lourdement sur leur performance. « Le Zimbabwe était prenable. On a tous vu les problèmes extrasportifs. Le football ne ment pas : si vous ne vous préparez pas correctement, vous ne pouvez pas espérer un bon résultat. »

De plus, plusieurs observateurs estiment que la Fecafoot est en grande partie responsable de cette situation.

Le professeur Éric Mathias Owona Nguini, politologue et vice-recteur de l’Université de Yaoundé II, a déclaré : « La fédération doit laisser Marc Brys et son staff travailler en toute liberté. C’est seulement ainsi que l’on saura s’ils sont compétents ou non. Les intrigues liées à la crise entre le Minsep et la Fecafoot empêchent une progression constante du jeu des Lions Indomptables. »

Enfin, d’autres, comme Maître Désiré Sikati, ont salué le travail de Marc Brys, malgré le contexte difficile. « Marc Brys fait preuve d’une grande force. Malgré les obstacles et les pièges, il ne perd aucun match. Il est clair que les joueurs ont décidé de le soutenir. Félicitations à lui et à toute son équipe. Le plus important, c’est l’honneur des Lions Indomptables. »

Accusations, spéculations ou simples affirmations, ces multiples réactions soulignent l’urgence pour le gouvernement camerounais de prendre ses responsabilités et de résoudre cette crise qui dure depuis mai dernier. Il est important de rappeler que, selon des informations recueillies par Lattaquant.com, les Lions Indomptables menacent de boycotter les prochains matchs si aucune solution n’est trouvée rapidement.