Lions U17 : Bilan d’une aventure écourtée au Maroc

Un volume offensif impressionnant, mais stérile

En trois matchs disputés lors de cette Coupe d’Afrique des Nations U17, les poulains d’Alioum Seidou ont tenté 56 tirs, dont 30 à l’intérieur de la surface adverse. Un chiffre révélateur d’une volonté constante d’aller de l’avant. Cependant, seulement 16 de ces tentatives ont été cadrées, soit un taux de précision de 28,5 %. Avec une possession moyenne de 57,13 %, le Cameroun s’est pourtant montré dominateur dans le jeu.

Malgré ce contrôle du ballon et ce volume de frappes, les Lionceaux n’ont inscrit que deux petits buts : un par un milieu de terrain, et l’autre sur penalty, converti par un attaquant. Des chiffres qui trahissent une réelle inefficacité offensive, d’autant plus criante que le Cameroun est l’équipe qui a le plus tiré au but dans son groupe.

Une élimination frustrante malgré les promesses

Cette élimination est d’autant plus frustrante que le groupe camerounais avait montré de belles dispositions lors de la préparation. Physiquement prêts, tactiquement organisés, les jeunes Lions avaient laissé entrevoir de belles choses. Mais face à la réalité de la compétition, leur manque de réalisme devant le but a été fatal.

Quelles causes pour cette inefficacité ?

Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer cette inefficacité : un manque de lucidité dans le dernier geste, une pression trop forte sur les épaules de ces jeunes joueurs, ou encore des choix tactiques qui n’ont pas permis de libérer les talents offensifs. Le sélectionneur Alioum Seidou devra sans doute revoir ses approches, notamment dans la finition, s’il veut espérer rebondir dans les prochaines échéances.

Une leçon à retenir pour l’avenir

Au-delà de l’élimination, cette campagne doit servir de leçon. Car si la possession, la domination et la création d’occasions sont importantes, c’est bien l’efficacité qui fait gagner les matchs. Pour les Lionceaux, l’avenir passe désormais par une remise en question constructive, afin de transformer cette frustration en moteur de progression.