Elie Mark, Lattaquant.com
Pourtant, malgré cette victoire, l’ambiance reste divisée parmi les Camerounais, selon les dernières nouvelles de Lattaquant.com.
En effet, bien que les trois points aient été assurés, beaucoup de supporters ont critiqué le mauvais état de la pelouse du stade Roumdé Adjia. Loic Kodjay, observateur sportif, a commenté la situation : « Malgré l’état difficile du terrain, on a vu une certaine sérénité et une ténacité dans le jeu des Lions. Une dynamique gagnante semble être en gestation. Bravo à Marc Brys ! Il a l’œil du hibou, il voit clair ! »
Le management de Marc Brys salué
D’autres voix se sont levées pour louer la gestion du coach belge, Marc Brys. Patrick Duprix Anicet Mani a souligné la stratégie de rajeunissement de l’équipe, mise en place par le sélectionneur : « En intégrant de jeunes talents de manière réfléchie, Brys crée un équilibre entre l’expérience des anciens et le jeu technique des nouveaux. Ce mélange est crucial pour favoriser un jeu plus créatif et améliorer la dynamique tactique, tout en assurant une continuité nécessaire à la performance de l’équipe. »
Les critiques contre Samuel Eto’o
La discussion dépasse cependant le cadre sportif. Les débats se sont focalisés sur le président de la Fecafoot, Samuel Eto’o. Le professeur Aboya Manassé Endong, sur le plateau de “Club d’élites” sur Vision 4, a critiqué ceux qui attaquent le président de la fédération : « Il y a une véritable armée de la haine qui s’attaque à Samuel Eto’o. Certains sont même payés pour l’insulter sur les plateaux. À monsieur Abdouraman, je lui conseille de consulter un exorciste. »
Dieudonné Essomba, également présent dans l’émission, a ajouté : « Ceux qui ont placé Eto’o à la tête de la Fecafoot ne s’attendaient pas à ce qu’il soit si incontrôlable. Eto’o ne se plie pas aux schémas traditionnels où les ordres ministériels priment. Vous avez vu comment il a bousculé M. Tollo en lui demandant de sortir de son bureau. C’est une bonne chose, car il montre que la gestion ne doit pas suivre les mêmes modèles que ceux en place depuis 1960. »
La controverse autour du choix du stade
Abdouramane Hamadou Babba, ancien secrétaire général de la Fecafoot, a soulevé une autre polémique en dénonçant le choix de Garoua comme lieu de la rencontre, malgré l’état médiocre de la pelouse : « On m’a souvent reproché d’avoir porté certaines affaires devant les tribunaux. Mais la Fecafoot agit parfois contre l’intérêt de l’équipe nationale. Pourquoi avoir choisi Garoua alors que la pelouse était en mauvais état ? »
La dimension financière du conflit
Pour l’analyste politique Banda Kani, le problème va au-delà du sport et touche à l’argent en jeu : « Le football est au cœur de la diplomatie camerounaise, et chaque match des Lions génère d’énormes sommes. En moins de trois ans, près de 55 milliards de FCFA ont été dépensés. Cet argent est partagé entre différents clans autour du président et des ministères, et cette bataille pour l’argent pèse lourdement sur le football. »
Le discours du Chef de l’État
Enfin, Jean Tobie Hond, secrétaire général du CNC, a réagi au discours du président de la République du 10 février, expliquant qu’il a été mal interprété : « Le président a donné des instructions pour remettre de l’ordre, pas pour que certains transforment ces directives en passe-droits. Il a clairement exprimé son désir de rétablir la légalité. »
Ainsi, malgré une victoire sportive, les Lions Indomptables se trouvent au centre d’un débat plus large, mêlant critiques sur la gestion sportive, tensions politiques et enjeux financiers.
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