Les rencontres prévues dans le cadre de la 20e journée du championnat Élite One se déroulent comme prévu, avec la présence effective des arbitres dans les différents stades.
Ce dimanche, au stade de Bonamoussadi à Douala, le match entre Aigle royal du Moungo et Coton sport de Garoua a débuté normalement, malgré l’appel à la grève lancé par l’association. À Melong, les officiels ont également répondu présents pour la rencontre opposant Stade Renard à Colombe du Dja et Lobo.
Une désobéissance qui interroge, surtout dans un contexte où les revendications des arbitres sont loin d’être nouvelles. Depuis plus de trois saisons, ces derniers réclament le paiement de leurs indemnités, qui s’élèveraient à près de 300 millions de francs CFA. L’initiative du « sifflet mort » visait à faire pression sur les autorités sportives, mais elle a été fragilisée par le manque d’adhésion sur le terrain.
Certains acteurs du football n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement. « Les arbitres qui ont pris la décision de jouer en ignorant l’appel de l’association devraient être écartés. Ils sont allés à l’encontre de la note du président. Ils ne doivent plus se plaindre », a déclaré un supporter d’un club d’Élite.
D’autres, à l’instar d’Idriss Onana, adoptent une position plus nuancée : « Chacun est libre de faire ce qu’il veut. Ils ont peut-être eu leur argent ou reçu des promesses ».
Quoi qu’il en soit, le mot d’ordre de grève a clairement été mis à mal. Si la compétition se poursuit normalement, la question du traitement des arbitres demeure en suspens. Et avec elle, plane le risque d’un malaise persistant au sein du corps arbitral, susceptible de fragiliser davantage la crédibilité du championnat camerounais.
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