Fecafoot : Samuel Eto’o appelé urgemment à payer une dette colossale

Le chef de la Fédération Camerounaise de Football traverse une période difficile depuis plus d’un mois maintenant. Samuel Eto’o a tenu plusieurs réunions avec son comité exécutif pour reprendre le contrôle de l’équipe nationale, mais n’a pas réussi après les déconvenues lors des deux dernières années de Rigobert Song (éliminations en phase de groupes de la Coupe du monde au Qatar et en huitièmes de finale de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire).

Le président de la République selon des « hautes instructions »a décidé de confier la gestion de l’équipe nationale au ministère des sports et de l’éducation physique, dirigé par le professeur Narcisse Mouelle Koumbi, ce qui a mis Eto’o en difficulté, le contraignant à menacer de sanctionner les joueurs qui sont de son côté et celui du sélectionneur. En attendant la suite des rebondissements, celui ci doit déjà résoudre un autre problème.

Guibai Gatama a eu gain de cause contre Samuel Eto’o

Pour ceux qui suivent l’actualité sur Lattaquant.com, le nom de Guibai Gatama ne leur est pas inconnu. Il a rejoint la Fecafoot dans le Comité exécutif de Samuel Eto’o pour lequel il a fait campagne avant les élections. Cependant, il a été évincé par le président de la Fédération en 2022 après avoir dénoncé des irrégularités dans la gestion de Samuel Eto’o.

Gatama a porté l’affaire devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), qui lui a donné raison en 2023 et a demandé à la Fecafoot de le rétablir dans ses fonctions. Ce qui n’a pas été fait. Ce mardi, un nouvel épisode de ce petit feuilleton est apparu avec la décision du TAS de condamner la Fecafoot de Samuel Eto’o à verser 6,8 millions de Francs CFA à M. Gatama pour réajustement des frais d’arbitrage, somme qui constitue 80% des dépenses faites par Guibai Gatama, le reste devant être payé par lui-même. Le tout dans un délai de 30 jours.

“Violations permanentes des textes de la Fecafoot”

En août 2022, moins d’un an après l’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération Camerounaise de Football, Guibai Gatama dénonçait déjà les manœuvres de ce dernier et de son exécutif, qui violaient les statuts et règlements de la Fecafoot. Cela l’a poussé à décliner une invitation à une réunion cette année-là, marquant le début de sa descente aux enfers.

« En ma qualité de membre du Comité Exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) élu le 11 décembre 2021, j’ai reçu une convocation pour prendre part à une session de cet organe prévue le vendredi 26 août 2022 à Douala. Pour rester cohérent avec mon engagement au strict respect des statuts et règlements de la Fécafoot, je ne participerai pas à une session du Comité Exécutif convoquée par une personne n’étant plus qualifiée pour le faire. Pour rappel, Monsieur Samuel Eto’o Fils, signataire de la convocation du Comité Exécutif du 26 août 2022, n’est plus président de la Fécafoot depuis sa condamnation le 20 juin 2022 à 22 mois de prison ferme pour fraude fiscale en Espagne, en vertu des dispositions combinées des articles 36 et 47 des statuts de la Fécafoot. Mû par un esprit républicain et soucieux du respect de la règle de droit, je ne resterai pas silencieux et ne me ferai pas complice de la violation permanente des statuts et règlements de la Fécafoot dont le nouvel exécutif, sous la houlette de son président, est désormais coutumier depuis de longs mois », avait-il dénoncé dans un long post sur les réseaux sociaux. Moins de deux ans après et avec le déroulé des évènements actuels à la Fecafoot, il doit se féliciter d’avoir anticipé le malaise.