L’idée que cette icône du football camerounais ait pris les rênes du sport dans son pays semblait refléter un choix populaire. Pour l’élever à cette position de pouvoir, une coalition s’est constituée, rassemblant des personnalités publiques, d’anciens joueurs et des présidents de clubs de football.
Justin Tagouh : un soutien de poids pour Samuel Eto’o
Justin Tagouh, qui était à l’époque PCA de Bamboutos, est un homme d’affaires prospère impliqué dans divers secteurs. Il s’était intéressé au processus électoral de la Présidence de la Fécafoot et avait finalement apporté son soutien à Samuel Eto’o Fils. Selon plusieurs sources de Lattaquant.com, il a été l’un de ses plus grands alliés, lui apportant un soutien matériel et financier conséquent. Il avait foi en l’engagement et les promesses de l’ancien joueur du FC Barcelone.
Un soutien qui se transforme en déception
Cependant, trois ans plus tard, Justin Tagouh, l’ancien PCA de Bamboutos FC, est désillusionné. Il a choisi de déclarer faillite et de retirer son club des championnats organisés par la Fécafoot de Samuel Eto’o. L’ancien footballeur, connu pour sa dextérité sur le terrain, est accusé par son ancien allié de malversation financière. Justin Tagouh a fait une déclaration publique en ce sens.
Accusations de détournement de fonds
Dans son communiqué officiel, Justin Tagouh dénonce les détournements de fonds publics et les dérives autoritaires au sein de la Fécafoot. Il exprime son inquiétude face à la dégradation de l’institution, devenue selon lui un lieu où la vérité est enterrée et où toute personne qui ose critiquer ou poser des questions est systématiquement réduite au silence.
Un système basé sur la manipulation et l’intimidation
Justin Tagouh dénonce un système construit sur la manipulation, l’intimidation et le trafic d’influence, où la justice est utilisée comme un instrument de répression. Des individus innocents ont été incarcérés sur la base de fausses accusations, mais grâce à la force du droit, leur libération a été obtenue. Il revient ensuite sur le scandale principal : le mensonge entretenu par la Fécafoot concernant les subventions de l’État destinées à l’organisation du football camerounais. De 2022 à 2024, plusieurs milliards de francs CFA ont été alloués pour soutenir le fonctionnement des compétitions, les arbitres, l’ONIES et les clubs.
Détournement de subventions
Ces subventions ont été réparties comme suit : 350 millions de FCFA pour l’organisation des matchs, 100 millions par an pour l’ONIES (soit 300 millions sur trois ans), 300 millions pour les arbitres, et le reste devant revenir aux clubs par l’intermédiaire de la Fécafoot, soit 560 millions par an pendant 3 ans pour un montant total de 1 680 000 000 de FCFA qui devait revenir aux clubs. Selon Justin Tagouh, ces fonds ont été cachés aux présidents de clubs et ensuite détournés par la fédération. À ce jour, aucun mécanisme clair de reddition des comptes n’est en place. La Fécafoot n’a fourni aucune justification sérieuse sur l’utilisation de ces aides de l’État et n’a plus cet argent qui a été gaspillé.
Des accusations graves
Justin Tagouh accuse la Fécafoot de promouvoir l’agitation plutôt que l’excellence. Face à cette situation, il se réserve le droit d’agir, de parler, d’alerter, et de se tenir du côté de la vérité, de la transparence et de la justice.
GIPHY App Key not set. Please check settings