Il semble que les rebondissements au Cameroun pourraient fournir une source inépuisable d’inspiration pour une série à succès sur Netflix. À quelques jours du match crucial contre le Cap-Vert, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, les dissensions persistent entre la fédération et le Minsep, malgré un semblant d’apaisement apparent.
Samuel Eto’o continue de dire « Non » !
Malgré une apparente acceptation du staff proposé par l’adversaire, Samuel Eto’o a relancé les hostilités. Dans une lettre adressée au ministère, avec copie au Premier ministre, le président a affirmé que seuls les membres de l’encadrement technique nommés par le comité exécutif de la FECAFOOT sont reconnus par la FIFA et sont autorisés à recevoir les accréditations nécessaires. Cette décision implique l’absence d’adjoints, de médecins, de kinésithérapeutes et de chef d’équipe sur le banc de touche, ce qui pourrait compromettre les chances de victoire.
En d’autres termes, Eto’o refuse d’accréditer le staff actuel, marquant ainsi sa détermination. La FIFA, habituellement prompte à condamner l’ingérence politique dans le sport, reste étrangement silencieuse, peut-être hésitante à donner raison à Eto’o, un dirigeant réputé indomptable.
Du côté du ministère, Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Sports camerounais, a répondu en annonçant une réunion ce jeudi pour améliorer l’organisation des prochains matchs, en invitant également la fédération. Cette initiative semble ignorer les tensions en cours. Mouelle Kombi a également rappelé dans sa lettre le discours du président Paul Biya du 10 février, dans lequel ce dernier lui accordait le droit de choisir le nouveau sélectionneur.
Un problème de « hautes instructions » ?
Cependant, depuis cette déclaration filmée, le président Biya, âgé de 91 ans, est resté silencieux. Son absence de réaction alimente les spéculations, chaque camp affirmant avoir son soutien, ce qui rend la situation confuse.
Les questions se multiplient donc. Biya mettra-t-il fin à cette querelle ? Comment les Lions pourront-ils jouer sans un banc de touche complet ? Et quelle serait la réaction en cas de défaite contre le Cap-Vert ? Dans un pays où une grande partie de la population, notamment la jeunesse, soutient Eto’o, la crainte d’une agitation sociale est palpable. Ses partisans ne l’abandonneront pas facilement.
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