Mais cette évolution ne s’est pas faite du jour au lendemain : cinq décennies de fougue et de finesse, de domination et de statistiques. Alors, comment tout cela a-t-il changé ? Décomposons-le, étape par étape !
Retour à la raquette
Dans les années 1970 et 1980, le basketball vivait dans la raquette. Les pivots en étaient le moteur. Kareem Abdul-Jabbar, avec son skyhook emblématique, a été le meilleur marqueur de la ligue à six reprises. Rien qu’en 1980, il a tourné à 24,8 points et 10,8 rebonds de moyenne, presque tous au poste bas. Les matchs étaient plus lents, plus physiques et axés sur l’exécution en demi-terrain. Globalement, dans un sens, c’est l’opposé des matchs modernes que vous pouvez voir visitez site de pari melbet.cd/fr. Mais il nous reste à comprendre pourquoi tout a tant changé en seulement 40 ans.
L’après-match était une science. Le jeu de jambes d’Hakeem Olajuwon, le tir retourné de Patrick Ewing et la domination des rebonds de Moses Malone n’étaient pas seulement des moments forts, c’était une stratégie. Lors de la saison 1985-1986, plus de 65 % des tirs provenaient de moins de 4,5 mètres. Il n’y avait pas de schémas d’espacement, pas de paniers à trois points. Juste des contusions, des pivots et des muscles.
Les grands meneurs dominaient le terrain
Dans les années 1990, sans un grand meneur dominant, on n’était pas un prétendant au titre. La tactique reposait sur le contrôle de la raquette, et les entraîneurs construisaient des attaques entières autour de la taille. Cela a conduit à l’émergence de géants générationnels. Passons en revue les intérieurs les plus influents qui ont marqué cette époque :
- Shaquille O’Neal : Avec une moyenne de 29,7 points par match en 1999-2000, il a littéralement pulvérisé les panneaux. Il a provoqué des prises à deux à chaque action.
- David Robinson : MVP en 1995 avec 27,6 points par match, 10,8 rebonds par match et 3,2 passes décisives par match. Point d’ancrage et menace offensive.
- Tim Duncan : Double MVP et maître des fondamentaux. Il a mené les Spurs avec une domination discrète pendant deux décennies.
- Dikembe Mutombo : Quadruple joueur défensif de l’année. Les équipes craignaient sa présence dans le couloir plus que n’importe quel tir.
Les passes au poste, les jeux d’isolation et les zones défensives étaient tous construits autour de ces titans. Le jeu était compact et la force brute était la formule.
L’essor de la contre-attaque
La fin des années 2000 a apporté un nouveau rythme : la vitesse. Les Phoenix Suns, sous la direction de Mike D’Antoni, ont changé la donne. « Sept secondes ou moins » n’était pas qu’un slogan, c’était une révolution. Lors de la saison 2004-2005, les Suns ont affiché une moyenne de 110,4 points par match et ont dominé la NBA en termes de rythme. Steve Nash, avec 11,5 passes décisives par match, a créé un nouveau modèle d’attaques basées sur le tempo.
LeBron James est allé plus loin. Lors de la saison 2012-2013 du Miami Heat, ils ont marqué 19,3 points en contre-attaque par match. Il a affiché une moyenne de 27,1 points par match avec d’interminables dunks en transition. La vitesse est devenue une stratégie. Les défenses n’étaient pas prêtes. Les mouvements de balle rapides, les tirs à trois points dans les coins et les passes de sortie ont redéfini la façon dont les équipes sanctionnaient les rotations lentes.
Soudain, les attaques sur tout le terrain n’étaient plus chaotiques, mais calculées.
L’espacement a tout changé
Lorsque les défenses se sont effondrées dans la raquette, il fallait que quelque chose change. Et c’est ce qui s’est passé, radicalement. Avec des shooteurs éliminant les défenseurs, les attaques ont créé des espaces inexistants dans les années 90. Lors de la saison 2014-2015, les Golden State Warriors ont dominé la NBA aux tentatives à trois points et le spacing est devenu un principe fondamental.
Le jeu de Draymond Green depuis le haut de la raquette, entouré de Klay Thompson et Steph Curry, a démantelé les dispositifs défensifs. Cette saison-là, Golden State a tenté 27 tirs à trois points par match, un résultat impensable dix ans plus tôt. Giannis Antetokounmpo a plus tard démontré comment le spacing permet aux attaquants de s’épanouir : en 2019-2020, il a tourné à 29,5 points de moyenne avec la raquette grande ouverte, malgré une portée de tir limitée.
Le spacing a transformé l’isolation en slice. Il a ouvert des coupes, repoussé des passes et modifié à jamais la géométrie du terrain.
Révolution du tir à trois points
Le tir à trois points était autrefois une ruse. Aujourd’hui, c’est une arme de destruction massive. Les chiffres sont irréfutables, et la tendance est inéluctable. Voici comment cette révolution s’est déroulée :
- Stephen Curry : en 2015-2016, il a inscrit un record de 402 tirs à trois points. Il a tourné à 30,1 points de moyenne avec 45,4 % de réussite aux tirs lointains. Incroyable !
- Houston Rockets : en 2018-2019, ils ont inscrit 45,4 tirs à trois points par match. Le tir à trois points de James Harden, en retrait, est devenu leur attaque.
- Stratégie d’équipe : en 2004, les équipes affichaient une moyenne de 14,9 tentatives à trois points. En 2023 ? Plus de 35 tentatives par match, soit plus du double.
- Extensions de pivots : des joueurs comme Karl-Anthony Towns et Brook Lopez ont réinventé le rôle de pivot. Fini les tirs dans la raquette ; les pivots ont lancé depuis la profondeur.
Ce n’est pas une phase. C’est la nouvelle norme. Le panier à trois points dicte désormais l’espacement, la vitesse et les compositions d’équipe. Un tir raté vous laisse sur le carreau.
Le small ball prend le dessus
Pourquoi dominer par la taille quand on peut gagner par la polyvalence ? Le small ball a explosé avec la « Death Lineup » à Golden State. Lors de la saison 2015-2016, ils ont utilisé Draymond Green comme pivot et l’ont entouré de vitesse et de shooteurs. Cette année-là, ils ont affiché un bilan de 73 victoires pour 9 défaites.
Le basket sans poste a suivi. En 2022-2023, les Boston Celtics ont aligné des compositions d’équipe avec cinq défenseurs interchangeables, tous mesurant entre 1,93 m et 2,05 m. Ils étaient longs, rapides et doués pour le tir. Luka Dončić, du haut de ses 2,00 m, joue souvent comme meneur. Bam Adebayo défend de la première à la cinquième ligne. La flexibilité est désormais synonyme de puissance.
Le basket-ball, ce n’est pas être petit. Il faut être rapide, adaptable et redoutable sous tous les angles.
Quel avenir pour le basket-ball ?
Que se passera-t-il lorsque tout le monde pourra tirer, passer et défendre à tous les postes ? Le jeu ne ralentit pas, il progresse. Attendez-vous à un recrutement piloté par l’IA, à des effectifs sans poste et à des joueurs encore plus imposants dotés de compétences d’arrière. L’avenir du basket-ball ? Il dribble déjà vers nous : plus rapide, plus précis, plus bruyant. Attachez vos ceintures.
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