En effet, son mandat de trois ans à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a bouleversé la donne, attirant à lui autant de critiques que de partisans.
Une gestion sous surveillance
Le contexte est tendu. Les membres du parti au pouvoir, qui règne sans partage depuis 42 ans, commencent à percevoir Eto’o, autrefois surnommé “Pichichi”, comme un facteur de division. Cette perception découle d’une série de scandales financiers qui ont émaillé sa présidence. Accusé de mauvaise gestion et de détournement de fonds, Eto’o a vu le contrôle des finances de la Fécafoot passer sous la tutelle directe du gouvernement.
Le Ministère des Sports gère désormais les subventions allouées aux équipes nationales, illustrant une perte de confiance significative. Cette reprise en main par l’État se reflète dans l’ajustement budgétaire national, où la Fécafoot est placée sous une stricte surveillance.
Des dépenses douteuses
Un exemple frappant de cette gestion chaotique est la préparation des matchs de la sélection féminine U17. La Fécafoot, sous la direction d’Eto’o, a réclamé 289 millions FCFA à l’État pour l’organisation de ces rencontres. Cependant, le Ministère des Sports, sous la houlette du Ministre Narcisse Mouelle Kombi, a démontré qu’une enveloppe de 150 millions FCFA suffirait amplement pour couvrir les coûts. Cette tentative de surfacturation aurait pu coûter à l’État environ 139 millions FCFA supplémentaires, une somme désormais économisée grâce à l’intervention gouvernementale.
Une question de responsabilité
La décision de Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général à la présidence, de confier la gestion des fonds au Ministère des Sports témoigne de la gravité de la situation. Cette mesure, bien que salutaire pour les finances publiques, suscite également des regrets. En effet, les actions d’une seule personne ont conduit à une centralisation des fonds de toutes les fédérations sportives, privant ces dernières de leur autonomie financière.
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