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Alexandre Song : « le Cameroun des années 2000 ne jouait pas au ballon »

Lors d’une interview accordée le 22 septembre 2024 à “Passion Football Invest”, Alexandre Song a livré une analyse sans concession du style de jeu des Lions Indomptables des années 2000.

Lions indomptables JO Sydney 2000 © Droits réservés
Lions indomptables JO Sydney 2000 © Droits réservés

En effet, l’ancien milieu de terrain camerounais, désormais retiré des terrains, a évoqué cette période marquante du football camerounais avec un regard critique, pointant un jeu qu’il jugeait peu esthétique.

« Le Cameroun des années 2000 ne jouait pas au ballon. Ce n’était que des longs ballons, la lutte, puis on bagarrait… Mais on gagnait », a-t-il affirmé sans détour.

Alexandre Song, en s’appuyant sur la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2000 entre le Cameroun et le Nigeria, a souligné les limites techniques de l’équipe de cette époque : « J’ai revu Cameroun-Nigeria. Le Cameroun n’arrivait pas à aligner cinq ou six passes. Ils ne jouaient pas au football. On dégageait, et quand ça arrivait devant, ils luttaient. »

Des propos qui tranchent avec ceux de Samuel Eto’o

Ces déclarations contrastent fortement avec celles de Samuel Eto’o, une autre légende du football camerounais. Invité dans l’émission “The Bridge”, Eto’o avait fraichement exprimé son admiration pour cette équipe, estimant qu’elle avait le potentiel de remporter même la Coupe du monde.

Pour lui, l’efficacité et la capacité à gagner des matchs, peu importe la manière, étaient les principales qualités de cette génération. Une vision qui s’oppose à celle de Song, plus centré sur l’esthétique et la qualité de jeu.

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Un jeu efficace, mais peu attrayant

Alexandre Song pointe du doigt un style de jeu qu’il considère “archaïque”. À ses yeux, les Lions Indomptables des années 2000 se reposaient avant tout sur une tactique simple, basée sur la puissance physique, les longs ballons et la combativité. Si cette approche a permis au Cameroun de remporter plusieurs titres, dont deux CAN en 2000 et 2002, ainsi que la médaille d’or aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, elle laissait peu de place à un football technique et raffiné.

Néanmoins, cette période est gravée dans l’histoire du football camerounais comme l’une des plus glorieuses. Bien que le style de jeu puisse être critiqué, l’efficacité et la capacité à remporter des titres ont fait de cette équipe une véritable légende sur le continent africain.

Une divergence de points de vue révélatrice

Le débat entre Alexandre Song et Samuel Eto’o reflète une discussion récurrente dans le football : l’opposition entre la beauté du jeu et l’efficacité. Si certains, comme Eto’o, valorisent avant tout la capacité à gagner, d’autres, comme Song, regrettent que cette équipe n’ait pas proposé un jeu plus séduisant.

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Cette divergence de points de vue met en lumière la complexité de juger l’héritage d’une équipe. Certes, les Lions Indomptables des années 2000 ont remporté de nombreux trophées, mais à quel prix ? Pour certains, l’essentiel était de soulever les coupes, tandis que pour d’autres, la qualité du jeu devait également être au rendez-vous.

Quel que soit le point de vue, il est indéniable que cette équipe a marqué l’histoire et laissé une empreinte dans le football africain.


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